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Bosnian Flat Dog - Max Andersson et Lars Sjunnesson

Joe Sacco, le dessinateur de Gorazde, déclare à propos de Bosnian Flat Dog : " Max Andersson and Lars Sjunnesson take us on a funny but very disturbing excursion through a traumatized Balkan landscape populated by a number of traumatized Bosnian psyches. Absurdist and surreal the story might be, but it touched the raw nerve of truth, making me wince with remembrances of my own time in Sarajevo." et rien n'est plus vrai : c'est au retour de leur périple de Ljubjana jusqu'à Sarajevo que les 2 compères décident de s'atteler au récit de leurs folles aventures en ex-Yougoslavie. Nous sommes alors en 1999. La guerre de Bosnie-Herzégovine a pris fin en 1995 mais elle a marqué Sarajevo de profonds stigmates dont les manifestations ont largement eu de quoi secouer nos 2 suédois. A l'instar de ces sortes de flaques de vomi qui constellent les rues de la ville (s'agirait-il des "roses de Sarajevo"?) et qui ont peut-être inspiré à nos dessinateurs cette race de chien, les chiens plats bosniaques ? Que dire encore de l'improbable momie de Tito en papier mâché qu'ils ont pris pour compagnon de route ? D'où leur vient encore ce délire avec les vendeuses de glace, les kidnappeuses de Srebrenica et cet art des obus décorés ? Rien ou presque dans ce récit n'est complètement fictif exceptés peut-êtres les souvenirs fantasques, hallucinés et réinventés de Max Andersson et Lars Sjunnesson, ces bédéistes suédois aux univers surréalistes et complètement barrés...


C'est en participant aux Rencontres du 9ème Art d'Aix-en-Provence de cette année que j'ai découvert Max Andersson. De lui, je ne connaissais presque rien si ce n'est quelques dessins dont la marque de fabrique évidente m'avait marquée (notamment le personnage du vieux dans l'Excavation). Certains auraient tendance à penser que son travail est sombre et pessimiste. Pour autant, l'auteur s'en défend et au final, ce que je perçois de son art mérite le détour, ne serait-ce que pour sa dimension subversive : alors oui, Bosnian Flat Dog n'est évidemment pas à mettre entre toutes les mains (et je comprends que ça puisse ne pas être au goût de tous car il faut forcer pour entrer dans cette lecture), mais au moins entre celles des ceux qui sont curieux de découvrir autrement les vestiges de l'après-guerre de Bosnie. En tous cas, moi j'ai aimé... Alors si vous souhaitez à votre tour vous lancer dans cette lecture ardue, rendez-vous sur Amazon pour vous procurer l'ouvrage en cliquant sur le lien suivant : Bosnian flat dog.

Enfin, afin que vous compreniez mieux la démarche de l'artiste, je vous invite à découvrir ce trailer de Tito on Ice, le film réalisé par Max Andersson sur le sujet et qui a remporté plusieurs distinctions... Fascinant...

Détails bibliographiques


  • Titre : Bosnian Flat Dog
  • Dessins : Max Andersson
  • Scénario : Lars Sjunnesson
  •  Max Andersson  Charlotte Miquel
  • Éditeur : L'Association
  • Date de parution : 2-84414-163-3
  • Illustrations : © Max Andersson

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