Depuis le temps que j’ai le loisir d’écouter Frère animal, enfin je prends le temps de rédiger un billet. Remporté dans le cadre du concours organisé par Antoine à l’occasion de sa 200ème critique sur Artsouilleurs (en décembre dernier), j’ai pris un plaisir égoiste à lire mais surtout à écouter ce roman musical très original. Un grand merci donc à Antoine pour cette petite prolongation de Noël qui s’est agréablement accompagnée de petits berlingots nantais... Miam, miam... Et je n’ai pas boudé mon plaisir car je ne connaissais ni Arnaud Cathrine, ni Florent Marchet avant de les avoir découvert sur Artsouilleurs. J’ai trouvé les thèmes abordés d’autant plus opportuns que j’étais moi-même au moment de la réception du colis, en pleine période de recherche d’emploi. Le parallèle avec ma propre situation professionnelle m’a fait sourire et j’ai beaucoup aimé la façon qu’on eu les deux co-auteurs d’amener le sujet : le travail de l’écrivain/scénariste/parolier trouve un écho musical dans chaque chapitre du livre et le résultat n’en est que plus charmant. Avec humour et légèreté mais non sans une lucidité certaine, les deux compères se livrent à un exercice difficile en évoquant des sujets de société liés au monde du travail. Le roman ne manque pas de dérision et parfois même de cynisme, tout cela accompagné de mélodies entêtantes et de personnages si proches de nous. Un joli mélange qui fait de ce roman musical un exemple abouti de création musico-littéraire.
J’ai un attachement particulier aux chapitre/morceau Mon beau casier mais n’ayant pas encore trouvé le moyen de mettre de la musique sur Livres à 100 à l’Heure, je ne résiste pas à l’envie de partager La chanson du DRH :
La chanson du DRH ("Frère animal »)
Enfin, pour en savoir plus, ne pas hésiter à aller visiter le Myspace de Frère animal.
4ème de couverture : Elle, c’est la mère, la Mère Nourricière. Et eux, ses enfants. Elle en a six cents, sans compter ceux qui sont partis. Ouvriers, ingénieurs, travailleurs ardents. Plus ou moins beaux, plus ou moins doués, comme tous les enfants d’une même portée. On l’appelle la mère CINOC : Société Industrielle Nautique d’Objets Culbuto. Elle fabrique des ustensiles de plaisance qui ont la particularité de ne jamais se renverser en mer, même en cas de tempête. La mère CINOC fait vivre toute la ville. Ses enfants lui doivent tout. Elle leur a tout donné. Du même coup, elle ne leur pardonné rien. C’est ainsi : même avec eux, il lui arrive d’être arbitraire et injuste. C’est probablement le problème des familles nombreuses...
Ce roman musical, écrit par Arnaud Cathrine et Laurent Marchet, se décline en dix-neufs tableaux et autant de chansons.
Si vous souhaitez écouter/lire ce beau roman musical, notez que vous pouvez l'acheter sur Amazon via le lien suivant : frère animal (Roman Musical).
- Auteur : Arnaud Cathrine et Laurent Marchet
- Édition : Verticales / Gallimard
- Parution : Mars 2008
- Collection : Minimales
- Nombre de pages : 88 p.
- Photo de couverture : Julien Baumgartner
- Production : Nodiva
- Compositions et arrangements : Florent Marchet. Strictly confidential France. Novidia
- Voix : Arnaud Cathrine, Florent Marchet, Valérie Leulliot, Erik Arnaud, Nicolas Martel, Antoine Lhouillier
- Instruments : Florent Marchet et Frédéric Baudimant (violon et trompette)
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