L'apocalypse merveilleuse est un texte bien curieux : l'histoire se passe dans les années 2010. La ville de Lille est du jour au lendemain submergée par des flots de merde qui bouleversent la vie de ses habitants. Lélio De Mûval, témoin de ce carnage et auteur-même du livre, relate dans son journal les événements
insolites qui frappent la ville. Après quelques mois de retraite à la campagne, Lélio revient et découvre une cité méconnaissable : la ville est ravagée, détruite. Les gens meurent de faim, le crime et le cannibalisme sont devenus monnaie courante. Cette situation apocalyptique oblige les riverains à s'organiser pour repousser l'assaut des "fiévreux" et pour débarrasser la ville de la fange qui la ronge. Malgré l'atmosphère malsaine qui règne, Lélio décide de rester. Quatre années passent : des groupuscules se sont formés et des sectes politiques ont pris peu à peu le pouvoir. Il y a les Comtiens, les Saint-simoniens, les Hygéaiens, les Solariens, les Sadiens, les Océaniens, les Humboldtiens, les Fichtéens, les Fouriéristes... En tout, ce sont 23 nouvelles sectes qui dirigent désormais les différents quartiers de la cité. Dans cette jungle urbaine aux gouvernements composites, Lélio, connu pour sa pseudo-neutralité politique, est sollicité pour résoudre le mystère du meurtre de Lesbot d'Esdham. Accompagné dans son enquête de Untel, son assistant, de la Belle, Grande Prêtresse Comtienne, de son âne Victor et de Mon Bonhomme, un malin petit garçon de 10 ans, Lélio, nommé Inspecteur Général des Hautes Associations Politiques, part sur les traces de l'assassin...
L'Apocalypse merveilleuse est une fiction peu banale. A la fois roman d'utopies et roman policier, elle aborde bien de questions : philosophie, art, politique, société, économie, religion... Les thèmes abordés sont multiples et incitent à la réflexion. Communisme, anarchisme, socialisme, méritocratie, libéralisme, républicanisme... L'Apocalypse constitue une étrange mosaïque des principales idéologies utopistes qui ont marqué l'Histoire et elle en dénonce les limites (peut-être peut-on même parler ici de contre-utopies). L'imagination de Lélio De Mûval sert brillamment ce roman des plus singuliers. C'est instructif, drôle, poétique, palpitant et bourré de références aux plus grandes théories utopistes...
Espèce d'OVNI littéraire, ce récit apocalyptique est à mettre entre toutes les mains. Lire le tome 1, c'est lire le tome 2. Surtout que les deux ouvrages sont publiés dans une édition de très belle facture proposée par Les âmes d'Atala (malgré il faut quand même l'avouer, qu'il y subsiste encore de nombreuses coquilles). Vous noterez par ailleurs que que les deux tomes sont peut-être encore accessibles pour la modique somme de 10 euros. Donc, n'hésitez pas et ruez vous dessus car ils sont en tirage limité (666 exemplaires pour chacun) !
A noter qu'une postface de l'éditeur intitulée " La cité semi-harmonieuse" d'après l'diée de Charles Peguy (cf. Marcel, Premier dialogue de la cité harmonieuse, avril 1898) et dédicacée à Marcel Baudoin justifie L'apocalypse en ces termes : "L'essence du socialisme de Peguy est opposée au socialisme historique du marxisme, car l'écrivain refuse que les individus libérés du joug économique soient aliénés à un système de pensée ou à une idéologie. Il oppose à l'unité marxiste la notion d'anarchisme d'harmonie qui assure la coexistence dansla diversité. C'est le propos central et le ressort de l'intrigue du roman de Lélio de Mûval que nous vous proposons : L'Apocalypse merveilleuse. "p.271-272.
Espèce d'OVNI littéraire, ce récit apocalyptique est à mettre entre toutes les mains. Lire le tome 1, c'est lire le tome 2. Surtout que les deux ouvrages sont publiés dans une édition de très belle facture proposée par Les âmes d'Atala (malgré il faut quand même l'avouer, qu'il y subsiste encore de nombreuses coquilles). Vous noterez par ailleurs que que les deux tomes sont peut-être encore accessibles pour la modique somme de 10 euros. Donc, n'hésitez pas et ruez vous dessus car ils sont en tirage limité (666 exemplaires pour chacun) !
A noter qu'une postface de l'éditeur intitulée " La cité semi-harmonieuse" d'après l'diée de Charles Peguy (cf. Marcel, Premier dialogue de la cité harmonieuse, avril 1898) et dédicacée à Marcel Baudoin justifie L'apocalypse en ces termes : "L'essence du socialisme de Peguy est opposée au socialisme historique du marxisme, car l'écrivain refuse que les individus libérés du joug économique soient aliénés à un système de pensée ou à une idéologie. Il oppose à l'unité marxiste la notion d'anarchisme d'harmonie qui assure la coexistence dansla diversité. C'est le propos central et le ressort de l'intrigue du roman de Lélio de Mûval que nous vous proposons : L'Apocalypse merveilleuse. "p.271-272.
Dans une société préventive, prophylactique, hygiéniste, légiférant sans cesse sur les risques et les tolérances zéro, le complexe de l'étron est une menace, un virus social susceptible de contaminer et de remettre en cause la confiance aveugle sur laquelle le système se repose. Et à nous de poursuivre la prophétie, car nous l'affirmons ici : les premières seront les dernières : la merde à tous les étages et sous le déluge brun, un système qui vacille et disparaît. Mais pour combien de temps ? Car l'idée n'est pas neuve - humain, trop humain -, la merde est tenace sous la godasse ! L'apocalypse est un mensonge. Les mayas sont un mensonge. Les Mayas n'ont jamais existé. Pas plus que la baleine. Et la merde n'a jamais sonné le glas de quoi que ce soit sur cette foutue terre. Elle demeure au contraire le lit de tout et plus encore, le lit de toute la lie de ce monde. Sitôt expurgés, des étrons décomplexés se mettent en tête de recomposer la société qu'ils conchiaient avant la catastrophe. C'est ainsi : l'homme est merdeux, et la fin d'un monde n'est jamais la fin du monde, mais son éternel recommencement. Si l'auteur se défend d'avoir glissé sur une quelconque vague fienteuse que ce soit, le roman ainsi tiré n'ayant rien à voir avec l'annonce spectaculaire marchande de la fin du monde pour 2012, nous affirmons nous, bonnes âmes, que ce qui nous a merveilleusement séduit dans le roman de Lélio de Mûval n'est pas tant l'espoir en germe dans son titre, mais au contraire la staphylocoque dystopie que révèle son mensonge." p.273. (extrait de la postface de l'éditeur)Notes de l'éditeur :
Les deux tomes de L'Apocalypse merveilleuse ont été achevés d'imprimer à 666 exemplaires, un jour de Juin deux mille douze, quelques mois avant la fin du monde, sur les presses démoniques de Taquet Frontal, à Lille. Les deux tomes ont été assemblés à la main. Les âmes remercient d'ailleurs la main d'oeuvre locale et amicale ainsi que ses incorrigibles correctrices.
Si tu as volé un seul de ces deux tomes de la présente édition, t'es vraiment qu'une buse. Ils ne peuvent être vendus ou cédés séparément.
- Titre : L'apocalypse merveilleuse - Tome 1
- Auteur : Lélio de Mûval
- Éditions : Les Âmes d'Atala
- Date de parution : Juin 2012
- Nombre de pages : 269 et 274 p.
- Couverture : Émilie Boulinguiez
- ISBN : 2-914851-18-9
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