Années
17.. . Robert Walton écrit régulièrement à sa soeur pour lui raconter
comment se déroule l’expédition qu’il mène dans le froid polaire de
Russie : un jour, alors que son navire est bloqué dans la banquise, son
équipage sauve un homme d’une mort certaine en le recueillant sur le
bateau. De cette rencontre entre Robert Walton et Victor Frankenstein va
naître une amitié sincère à travers laquelle on découvre l’horrible
histoire du docteur Frankenstein et de sa création. Le célèbre monstre
que beaucoup ont fini par assimiler au nom de son créateur, est malgré
les apparences, un être doué de sensibilité et d’humanisme. Et pourtant,
celui qui n’a finalement pas de nom, est voué à vivre dans l’ombre des
hommes. N’ayant pas sa place dans la société, ce grand bonhomme aux
allures effrayantes et aux manières incongrues, souffre de la folie de
son créateur et l’on ne peut s’empêcher d’éprouver de la peine pour lui.
Injustement qualifié de monstre, "l’enfant" de Frankenstein est le
fruit d’une expérience réussie que son géniteur ne veut pas
reconnaître...
La force de ce roman vient de l’ingéniosité que Mary Shelley
a mis en oeuvre pour créer ses personnages. Si l’on n’apprend rien de la façon exacte dont le docteur Frankenstein a donné vie à son monstre, on doit reconnaître en revanche, que l’auteure a beaucoup travaillé sur la psychologie des différents caractères de son roman : du génie créateur à la folie destructrice, il n’y a qu’un pas et Mary Shelley excelle dans la manière de le mettre en évidence.
Malgré une écriture un peu trainante liée au style littéraire de l’époque, Frankenstein a subi l’épreuve du temps et le célèbre monstre s’est taillé une part belle dans notre imaginaire d’épouvante. J’ai lu ce livre, il y a bien longtemps et dans le cadre du challenge "English Classics", j’ai voulu le relire par curiosité. Avec le recul, je trouve ce roman mieux écrit encore qu’à ma première lecture. La renommée dont jouit le monstre de Frankenstein me semble donc justifiée...
a mis en oeuvre pour créer ses personnages. Si l’on n’apprend rien de la façon exacte dont le docteur Frankenstein a donné vie à son monstre, on doit reconnaître en revanche, que l’auteure a beaucoup travaillé sur la psychologie des différents caractères de son roman : du génie créateur à la folie destructrice, il n’y a qu’un pas et Mary Shelley excelle dans la manière de le mettre en évidence.
Malgré une écriture un peu trainante liée au style littéraire de l’époque, Frankenstein a subi l’épreuve du temps et le célèbre monstre s’est taillé une part belle dans notre imaginaire d’épouvante. J’ai lu ce livre, il y a bien longtemps et dans le cadre du challenge "English Classics", j’ai voulu le relire par curiosité. Avec le recul, je trouve ce roman mieux écrit encore qu’à ma première lecture. La renommée dont jouit le monstre de Frankenstein me semble donc justifiée...
Extraits : "Comment pourrais-je dire l’émotion que j’éprouvais devant la catastrophe, ou trouver les mots pour décrire l’être repoussant que j’avais créé au prix de tant de soin et de tant d’efforts? Ses membres étaient, certes, bien proportionnés et je m’étais efforcé de conférer à ses traits une certaine beauté. De la beauté! Grand Dieu! Sa peau jaunâtre dissimulait à peine le lacis sous-jacent de muscles et de vaisseaux sanguins. Sa chevelure était longue et soyeuse, ses dents d’une blancheur nacrée, mais cela ne faisait que mieux ressortir l’horreur des yeux vitreux, dont la couleur semblait se rapprocher de celle des orbites blafardes dans lesquels ils étaient profondément enfoncés. Cela contrastait aussi avec la peau ratatinée du visage et de la bouche rectilignes aux lèvres presque noires." p.90-91
Auteur : Mary W. Shelley
Titre original : Frankenstein Or The Modern Prometheus
Traduction : Joe Ceurvorst
Editeur : Editions Marabout
Préface : Marlow (septembre 1817)
Date de parution : 1978
Nombre de pages : 381 p.
Avant-propos : Jacques Bergier
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