Publié pour la première fois en 1891, cet essai si court soit-il (heureusement !), fourmille de réflexions jetées tout azimut. Oscar Wilde
y déplore l’asservissement de l’homme à l’Etat, l’argent ou encore le
regard d’autrui. Et il propose une analyse naïve où le socialisme et
l'art permettraient à l’homme de s’affranchir de ces tyrannies.
Malheureusement, le monde dont rêve Wilde est une utopie... Et le
socialisme, le christianisme et l'individualisme, n’y pourront rien
faire : l’homme n’est pas bon et Wilde est bien placé pour le savoir.
Alors pourquoi s’entête t-il à affirmer qu’Il y a autant de formes de perfection que d’hommes imparfaits. p.34 ? Peut-être sa nature contradictoire ?
Je n’ai pas aimé cet essai pour au moins trois raisons évidentes : la première, c’est que ma sensibilité se prête finalement très peu à la lecture des essais. Deuxème raison : à moins que je ne sois vraiment hermétique à la plume de Wilde (il ne me semble pas puisque la lecture du Portrait de Dorian Gray, La ballade de la geôle de Reading et plus récemment celle du Portrait de Mr W.H. m’avaient convaincue de son talent), L’âme humaine n’a rien pour me plaire et surtout pas le style ! Et cela renvoie donc à la troisième raison pour laquelle le livre m’a déplu : je ne me permettrais pas d’accuser une mauvaise traduction, mais il m’a été pénible de suivre l’écrivain. De cette « force polémique étonnante », de ces « habituels bons mots », de ces « formules lapidaires » et « autres paradoxes » , dont l’éditeur fait plus que l'éloge, je n’ai hélas, retenu que les paradoxes. Non pas que l’auteur ne dit que des absurdités. Non. Juste que c’est la façon qu’il a de le dire. Et quand bien même, c’est Oscar Wilde ! Il passe d’un sujet à l’autre et y revient dans le plus grand désordre. Il se contredit. Et on se demande si finalement, il est d’accord avec lui-même tant son traité est éparpillé. Je crains en général les grands mots et des grandes formules, et cet essai en est truffé : Etat, Art, Histoire, Individualisme, Jesus, Propriété privée, Socialisme, Communisme... Faire tenir des réflexions sur tous ces thèmes à la fois en 77 pages, c’est tout simplement trop pour moi...
Je n’ai pas aimé cet essai pour au moins trois raisons évidentes : la première, c’est que ma sensibilité se prête finalement très peu à la lecture des essais. Deuxème raison : à moins que je ne sois vraiment hermétique à la plume de Wilde (il ne me semble pas puisque la lecture du Portrait de Dorian Gray, La ballade de la geôle de Reading et plus récemment celle du Portrait de Mr W.H. m’avaient convaincue de son talent), L’âme humaine n’a rien pour me plaire et surtout pas le style ! Et cela renvoie donc à la troisième raison pour laquelle le livre m’a déplu : je ne me permettrais pas d’accuser une mauvaise traduction, mais il m’a été pénible de suivre l’écrivain. De cette « force polémique étonnante », de ces « habituels bons mots », de ces « formules lapidaires » et « autres paradoxes » , dont l’éditeur fait plus que l'éloge, je n’ai hélas, retenu que les paradoxes. Non pas que l’auteur ne dit que des absurdités. Non. Juste que c’est la façon qu’il a de le dire. Et quand bien même, c’est Oscar Wilde ! Il passe d’un sujet à l’autre et y revient dans le plus grand désordre. Il se contredit. Et on se demande si finalement, il est d’accord avec lui-même tant son traité est éparpillé. Je crains en général les grands mots et des grandes formules, et cet essai en est truffé : Etat, Art, Histoire, Individualisme, Jesus, Propriété privée, Socialisme, Communisme... Faire tenir des réflexions sur tous ces thèmes à la fois en 77 pages, c’est tout simplement trop pour moi...
La véritable perfection de l’homme ne réside pas dans ce qu’il a mais en ce qu’il est. p.24
Or, rien ne devrait pouvoir nuire à un homme sauf lui-même. p.25
Connais-toi toi-même ! pouvait-on lire sur le portique du monde antique. Sur celui du monde nouveau on lira : sois-toi même ! p.28
Il y a trois espèces de despotes. Celui qui tyrannise les corps. Celui qui tyrannise les âmes. Et celui qui tyrannise les corps et les âmes. Le premier, c’est le prince. Le second, c’est le pape. Le troisième est le peuple. p.65
Ce n’est pas égoïste de penser par soi-même. Qui ne pense par soi-même ne pense pas du tout. p.70Présentation de l’éditeur :
Publié en 1891 dans la Fortnightly Review, ce petit essai parut sous le titre : The Soul of the Man under Socialism, mais en 1905 il fut réédité sous le titre définitif de The Soul of Man, que nous traduisons ici par L’Âme humaine.
Titre : L'âme humaine
Auteur : Oscar Wilde
Titre original : The soul of a man under socialism
Traducteur : Nicole Vallée
Présentation : Martin Page
Editions : Arlea
Date de parution : Octobre 2004
Date de parution originale : 1891
Nombre de pages : 77 p.
Graphisme : G. Chavanne
Couverture : Oscar Wilde, Rue des Archives/Agip
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