Quel étrange objet que voilà : Les lois fondamentales de la stupidité humaine
est un livre des plus surprenants. A la frontière entre l'essai
philosophique et le traité d'économie, cet ouvrage a tout pour susciter
la curiosité. Ce qui est d'autant plus singulier, c'est que ce livre a
été publié pour la première fois en 1976 et que l'édition ici commentée,
date seulement d'aujourd'hui (mai 2012). Assez sceptique au premier
abord quant aux thèses abordées dans l'ouvrage (cf. titre de l'ouvrage),
je reconnais avec un certain plaisir que la démonstration de Carlo Maria Cipolla
se tient. Première chose : au fur et à mesure que j'avançais dans la
lecture, mes questions ont systématiquement trouvé leurs réponses.
Deuxième chose : j'ai trouvé cette analyse intéressante mais surtout
très originale. Traiter le sujet de façon logique et schématisée qui
plus est, m'a semblé une excellente idée. D'ailleurs, Les lois fondamentales sur la stupidité humaine
sont parfaitement théorisées et si elles m'ont parfois fait sourire,
c'est parce que je les ai trouvé drôles. Personnellement, j'estime que
l'intelligence et la stupidité des individus n'est pas évaluable ou
quantifiable de façon aussi catégorique mais l'intérêt de cet ouvrage
tient justement de la démonstration habile de l'historien. Voyons donc
en détail ce qu'il en est...
Ce
qui m'a tout d'abord marquée, c'est la simplicité et la clarté des
énoncés. J'ai beaucoup apprécié cette façon qu'a choisi l'auteur pour
présenter sa réflexion car cela contribue à mon sens, à la puissance du
texte. Pour illustrer la pensée de l'auteur, je propose l'extrait
suivant qui permet de comprendre le bien-fondé de sa démarche : "Ces
pages sont en fait le résultat d'un effort constructif visant à
détecter, à connaître et peut-être à neutraliser l'une des plus
puissantes forces obscures qui entravent le bien-être et le bonheur de
l'humanité." p. 14, à savoir la stupidité. Voici les cinq lois fondammentales en question :
1 - Chacun sous-estime toujours inévitablement le nombre d'individus stupides existant dans le monde.
2 - La probablité qu'un tel individu sour stupide est indépendante de toutes les autres caractéristiques de cet individu.
3 - Est stupide celui qui entraîne une perte pour un autre individu ou pour un groupe d'autres individus, tout en n'en tirant lui-même aucun bénéfice et en s'infligeant éventuellement des pertes. (règle d'or)
4 - Les non-stupides sous-estiment toujours la puissance destructrices des stupides. En particulier, les non-stupides oublient sans cesse qu'en tous temps, en tous lieux et dans toutes les circonstances, traiter et/ou s'associer avec des gens stupides se révèle immanquablement être une erreur coûteuse.
5 - L'individu stupide est le type d'individu le plus dangeureux.
Ce que je retiendrai d'abord, c'est que la stupidité selon Carlo Maria Cipolla est naturelle et non culturelle, ce qui signifie qu'elle peut affecter n'importe qui indépendemmant de tout critère génétique, social ou de stéréotype de genre. Ensuite, l'auteur s'appuie sur une classification quadriforme des individus : ainsi les crétins, les intelligents, les bandits et les stupides forment-ils une typologie dont l'auteur se sert pour définir les seuils de la stupidité humaine. J'ai d'ailleurs trouvé les schémas bien pensés et pour ne pas tout dévoiler aux curieux, je concluerai en invitant tout le monde à découvrir ce livre agréable et distrayant.
Enfin, je tiens à remercier les Presses Universitaires de France et Babelio qui m'ont généreusement proposé cette lecture dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babelio.
1 - Chacun sous-estime toujours inévitablement le nombre d'individus stupides existant dans le monde.
2 - La probablité qu'un tel individu sour stupide est indépendante de toutes les autres caractéristiques de cet individu.
3 - Est stupide celui qui entraîne une perte pour un autre individu ou pour un groupe d'autres individus, tout en n'en tirant lui-même aucun bénéfice et en s'infligeant éventuellement des pertes. (règle d'or)
4 - Les non-stupides sous-estiment toujours la puissance destructrices des stupides. En particulier, les non-stupides oublient sans cesse qu'en tous temps, en tous lieux et dans toutes les circonstances, traiter et/ou s'associer avec des gens stupides se révèle immanquablement être une erreur coûteuse.
5 - L'individu stupide est le type d'individu le plus dangeureux.
Ce que je retiendrai d'abord, c'est que la stupidité selon Carlo Maria Cipolla est naturelle et non culturelle, ce qui signifie qu'elle peut affecter n'importe qui indépendemmant de tout critère génétique, social ou de stéréotype de genre. Ensuite, l'auteur s'appuie sur une classification quadriforme des individus : ainsi les crétins, les intelligents, les bandits et les stupides forment-ils une typologie dont l'auteur se sert pour définir les seuils de la stupidité humaine. J'ai d'ailleurs trouvé les schémas bien pensés et pour ne pas tout dévoiler aux curieux, je concluerai en invitant tout le monde à découvrir ce livre agréable et distrayant.
Enfin, je tiens à remercier les Presses Universitaires de France et Babelio qui m'ont généreusement proposé cette lecture dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babelio.
- Auteur : Carlo Maria Cipolla
- Titre : Les lois fondamentales de la stupidité humaine
- Titre original : The Basis Laws of Human Stupidity
- Traducteur : Laurent Bury
- Editions : Presses Universitaires de France (PUF)
- Date de parution : Mai 2012 (1ère édition)
- Nombre de pages : 72 p.
- Couverture : Atelier Didier Thimonier. Kharbine Tapabor
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