Après avoir lu Le vampire de Ropraz de Jacques Chessex, me voilà embarquée dans un roman de fiction rédigé dans un style alternant à la fois le récit, la prose et le soliloque. Curieux mélange que nous propose ici l’auteur. Le héros du livre n’est pas la sainte mais bien le narrateur de l’histoire. Et l’on est déstabilisé par ce choix d’écriture. Le sujet est audacieux et le personnage principal intéressant. Mais à la lecture de ce livre, on a l’impression de marcher sur des sables mouvants car on ne sait pas du tout où veut nous mener l’auteur. A chaque page tournée, on se demande si l’on aime ou pas. Mais on aime et au final, lorsque l’on tourne la dernière page du livre, on se demande quel est le véritable sens de la sainteté...
Dédicace : "A Christophe Bataille"
Citation : Dieu garde les os de ses serviteurs. La vie de Rancé
4ème de couverture : "Peut-il
y avoir un plus grand péché qu’aimer une sainte d’amour charnel? Le
narrateur croise le chemin d’Aloysia Pia Canisia Piller, dite Canisia à
Fribourg. Il la suit dans la cité médiévale et catholique où il surprend
les secrètes amours de l’abbesse avec les rebuts de l’humanité : pour
élever les hommes vers dieu, elle se donne, et plus elle est souillée,
mieux elle est sanctifiée, offrant le double visage de la déchéance et
de l’élévation. Prose entre sépulcre et le ciel, prose en couronne
d’épines, ce roman d’un christianisme tout à la fois pacifié et exaspéré
confirme que Jacques Chessex est l’un de nos plus grands écrivains."
Extraits : "C’est une effrayante erreur : j’étais du côté de Dieu et j’ai choisi le camp de Satan pour satisfaire mon orgueil." p. 175
Auteur : Jacques Chessex
Édition : Grasset
Collection : Livre de poche
Date de parution : Janvier 2010
Nombre de pages : 247 p.
Couverture : Le Bernin, l’Extase (détail). Chapelle Cornaro de Santa Maria Della Vittoria, Rome. Olivier Etcheverry
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