Pour cette nouvelle aventure du Club Diogène, Stéphane Mouret et Jérôme Sorre ont choisi pour décor les événements de la Semaine sanglante. Nous sommes au mois de mai dans la Commune de Paris de 1871. Alors que la ville est à feu et à sang et que les Versaillais procèdent à des exécutions de masse des Communards (cf. les événements décrits dans le cimetière du Père Lachaise du 27 mai), Le Maréchal et Lison, le couple occasionnel du Club Diogène, se promènent gaiement en contournant les barricades et en enjambant des cadavres. Cette atmosphère macabre rappelle soudain au Maréchal que ces circonstances constituent un terrain propice au retour de La Bosse, cette créature féroce et carnassière qui hante Paris depuis des temps immémoriaux. Avide de sang et gourmande de macchabées, cette bête immonde joue à cache-cache avec les membres du Club. Ainsi nommée en raison de l'ignoble excroissance qui déforme abominablement son crâne, La Bosse ne doit pas échapper pas à nos enquêteurs amateurs. Vite, le couple se précipite à l'Impérial pour retrouver ses compagnons. Malheureusement pour lui, excepté Fédor, aucun des autres membres du Club ne les accompagnera dans cette dangeureuse poursuite...
Une amie commune est une histoire aux accents résolument fin de siècle : fidèles à l'esprit des précédentes aventures du Club Diogène (cf. Chef d'oeuvre et Vilaines romances), les auteurs donnent vie à une créature mystérieuse et effrayante qui ne manquera pas de faire frisonner plus d'un. Voilà donc une histoire d'horreur qui saura séduire les amateurs du genre !
A noter que ces mésaventures du Club Diogène ont paru sous la forme d'une collection dans l'Écho du tonneau, une jolie gazette joliment agrémentée des illustrations de Fernando Goncalvès-Félix. Une amie commune s'étale sur les trois premiers numéros de l'Écho du tonneau... Les trois numéros suivants de la gazette racontent l'histoire du Sorcier de Tolède. Sinon, vous retrouverez la suite des aventures du Club Diogène aux éditions Malpertuis car l'Écho du tonneau n'est plus édité par La Clef d'argent. Je tiens par ailleurs à remercier Jérôme Sorre de m'avoir permis de récupérer la collection complète désormais devenue collector.
Enregistrer un commentaire